Après plus de deux mois de génocide, le soutien à la politique habituelle d’aide inconditionnelle des États-Unis à l’État sioniste s’amenuise
Image d’une manifestation devant la maison du secrétaire à la Défense Lloyd Austin le matin de Noël, pour protester contre la politique américaine en Israël
Depuis le 7 octobre, Biden a renforcé l’arsenal militaire massif d’Israël fabriqué aux États-Unis et a envoyé plus d’armes à Israël alors qu’il mène son génocide dans la bande de Gaza, contournant même l’examen du Congrès pour le faire. Après près de trois mois de guerre, cependant, le soutien à la politique habituelle d’aide inconditionnelle des États-Unis à l’État sioniste s’amenuise. Certaines des attaques les plus sanglantes contre des civils palestiniens ont été rendues possibles par des bombes fabriquées aux États-Unis, comme l’attaque qui a rasé un immeuble d’habitation dans le camp de réfugiés de Jabalya, tuant plus de 100 personnes. Beaucoup d’atrocités perpétrées par Israël avec des armes fabriquées aux États-Unis et financées par l’argent des États-Unis ont été diffusées à l’échelle internationale sur les canaux de communication pour que même le peuple américain puisse les voir. En conséquence, des manifestations de masse ont éclaté dans les rues pendant des mois, perturbant souvent les principaux centres commerciaux et les événements tout au long de la période des fêtes. Un récent sondage montre que le soutien populaire à l’aide américaine à Israël a chuté depuis novembre. Selon un sondage de l’Université Quinnipiac publié le 20 décembre, moins de la moitié (45 %) des électeurs inscrits soutiennent l’envoi d’une « aide militaire à Israël pour leurs efforts dans la guerre ». Il s’agit d’une baisse significative par rapport aux résultats du précédent sondage de Quinnipiac d’il y a un mois, dans lequel 54% des électeurs ont exprimé leur soutien à l’aide militaire à Israël. Une comparaison des deux sondages révèle que le soutien à l’aide à Israël a chuté parmi les électeurs des partis républicain et démocrate. Dans le sondage de novembre, 71 % des électeurs républicains et 45 % des électeurs démocrates ont déclaré qu’ils étaient en faveur d’une aide militaire supplémentaire à Israël. Ces chiffres ont chuté en décembre, avec 65 % des républicains et seulement 36 % des démocrates en faveur d’une augmentation de l’aide américaine à Israël. La diminution du soutien au soutien des États-Unis à l’État sioniste suit les tendances d’autres sondages sur la popularité croissante de la cause palestinienne, tels qu’un sondage Date for Progress de début décembre qui a révélé que 61 % des électeurs soutiennent les appels à un cessez-le-feu permanent, dont près de la moitié, 49 %, des républicains. La pression exercée sur l’administration Biden pour qu’elle modifie sa politique à l’égard d’Israël est également venue de l’intérieur même du Congrès, pas même nécessairement des éléments les plus progressistes de la législature. Six membres des commissions de la Chambre des représentants axées sur la sécurité, y compris les commissions du renseignement, des forces armées ou des affaires étrangères, dont aucun n’est connu pour être progressiste, ont écrit une lettre à Biden le 18 décembre, appelant le président à « utiliser tous les leviers de notre nation pour changer la stratégie de l’armée israélienne ». « Le nombre croissant de victimes civiles et la crise humanitaire sont inacceptables et ne sont pas conformes aux intérêts américains », peut-on lire dans la lettre. Les représentants font également référence à l’histoire de la « guerre de l’Amérique contre le terrorisme » comme un avertissement pour l’avenir, déclarant : « Nous savons par expérience personnelle et souvent douloureuse que vous ne pouvez pas détruire une idéologie terroriste avec la seule force militaire. Et cela peut, en fait, aggraver la situation. Plusieurs organisations humanitaires de premier plan, dont Human Rights Watch, Médecins Sans Frontières USA, Oxfam Amérique et Amnesty International, ont également écrit une lettre au secrétaire à la Défense Lloyd Austin, l’exhortant à cesser l’aide militaire à Israël. Les organisations exhortent le Pentagone à « suspendre l’aide des États-Unis, conformément à la loi et à la politique américaines, qui faciliterait les violations du droit international humanitaire ». Biden lui-même n’a répondu à aucune des pressions extérieures contre sa politique israélienne et n’a fait que s’enfoncer. Comme son administration l’a déclaré à CNN plus tôt ce mois-ci, les États-Unis n’ont pas l’intention d’imposer des conditions à l’aide israélienne alors qu’elle commet un génocide à Gaza.
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